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Angibaud commercialisera l’YnFrass d’Ynsect

YnFrass est un fertilisant organique (NPK 4-3-2) issu des déjections de Tenebrio molitor. © YNSECT

Angibaud a annoncé le 9 septembre mettre en marché à partir de 2022, de manière exclusive, l’engrais à base de déjections d’insectes produit par la start-up Ynsect. Plus de détails avec son directeur marketing, Gilles Nivelet.

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Après avoir obtenu il y a quelques mois l’autorisation de mise sur le marché pour son engrais YnFrass, Ynsect, le leader mondial de l’élevage d’insectes confie l’exclusivité de la commercialisation de ce fertilisant à Angibaud, pour le marché agricole français.

Un partenariat sur 50 000 t

YnFrass est un fertilisant organique (NPK 4-3-2) sec (90 % MS), avec un taux de matières organiques de 85 %, qui se présente en granulés. Cet engrais, issu des déjections (ou frass) de Tenebrio molitor, une espèce de vers élevés et nourris avec des coproduits céréaliers, sera produit dans « la plus grande ferme verticale d’insectes au monde », Ynfarm, à Poulainville dans la Somme.

L’unité, en cours de construction, est prévue pour être opérationnelle entre décembre 2021 et février 2022, selon Ynsect. Elle sera amenée à produire 100 000 t/an d’ingrédients à destination de la nutrition animale et végétale dont 70 000 t/an de frass. 50 000 t de ces derniers seront réservés au marché agricole français à travers Angibaud. Le solde sera mis en marché par Compo sur le marché du jardin et par le producteur de vin Torres en Espagne.

Les grandes cultures, cible principale pressentie

YnFrass vient ainsi étoffer la gamme d’engrais organiques et de spécialités de la filiale de Veolia et sera proposé via la distribution agricole à partir de la prochaine campagne. « Nous ferons les premiers prélancements sur la campagne 2021-2022 chez quelques-uns de nos clients, puis nous monterons progressivement en puissance pour atteindre 50 000 t à horizon 2023-2024 », informe Gilles Nivelet, directeur du marketing et du développement chez Angibaud. L’idée étant de travailler avec quelques partenaires importants de la distribution sur la moitié nord de la France, dans une logique de proximité avec le site de Poulainville.

« Dans les prochains mois, ajoute-t-il, nous allons poursuivre les essais en conditions réelles, construire les itinéraires techniques et travailler le positionnement de ce produit. » Les grandes cultures, notamment en bio, sont la cible prioritaire pressentie, ainsi que les cultures industrielles et le vignoble champenois.

Renaud Fourreaux

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